#2 - The New Wavent

Julien Guéganou (22) - France + Jean-Baptiste Blondel (25) - France

Intégré au Pôle Orly, le site du projet représente un carrefour autoroutier, ferroviaire et aéroportuaire très important du sud francilien. Il revêt des intérêts multiples joignant des zones à fort potentiel patrimonial (Rungis-ville, Aqueduc de Médicis etc..) avec des secteurs économiques de premier plan (Aéroport d'Orly, M.I.N. Etc...). 
 ⁃ Le Pondorly apparaît donc comme une entrée iconique de la ville de Paris. De par sa position et sa fonction il est un lien entre la capitale et sa périphérie proche et également entre Rungis-ville et le Marché d'Intérêt National. Avec les évolutions à venir sur ce marché, le Pondorly se place en véritable pôle de festivités et de divertissements diurnes et nocturnes ainsi qu'un haut lieu de la gastronomie comme l'atteste son programme initial de restaurant transformé par la suite en discothèque. 
 ⁃ Ce projet peut être intégrer au Grand Paris dans son rôle dans le développement de Rungis et de ses environs.
 
 Dans un premier temps la fonction traversante du pont est préservée avec l'agrandissement du tablier sur la galerie existante. La suppression de la partie supérieure vitrée permet de sublimer cette fonction. Pour souligner le carrefour nord/sud et est/ouest et affirmer l'entrée de ville, le programme se développe en hauteur sur deux ondulations mettant en avant la place importante du sol et du patrimoine rungissois gravitant autour du thème de l'eau. Cette forme permet de se démarquer du contexte et d'assumer le rôle de signal. 
 La partie existante conservée est enveloppée dans une peau d'acier dorée en métal retroussé permettant des jeux de transparence et d'ombres au niveau des quais de téléphérique et du hall d'accès principal faisant écho à la ville lumière. La greffe architecturale s'apparente à un drappé venant recouvrir le corps doré du pont existant et le révélant d'un soulèvement de son enveloppe fine et légère. Cette enveloppe met à distance le centre du projet avec l'extérieur relativement hostile jouant également le rôle de protection solaire au travers de ses micro-perforations.
 Ces deux bâtiments sont décalés l'un par rapport à l'autre horizontalement et verticalement mettant en perspective cette idée de signal et libérant des vues pour chacune des ondulations. Côté sud, le volume se soulève légèrement sur trois niveaux et une hauteur de vingt mètres laissant l'aspect monumental au volume côté nord qui s'élance quant à lui sur 43 mètres et sept niveaux. Le vide créé entre ces deux vagues revêt l'essence même du franchissement piéton du projet. Cet espace devient une rue intérieure, support des activités économiques et prolongement de la vie sociale du projet et, à une autre échelle, du quartier. Elle met également en avant des espaces de repos végétalisés en rapport direct avec l'aspect rural de Rungis et l'importance de la nature gastronomique. 
 Chacun des volumes reçoit des espaces dédiés intégralement au divertissement sous toutes ses formes diurne ou nocturne en mettant en avant l'idée de la modularité des espaces. L'accent est porté sur la polyvalence programmatique en développant cinq facette du divertissement. 
 Le point central est la gastronomie au travers d'un restaurant gastronomique, de brasseries lounge, d'une épicerie bio et de restaurants traditions (sushis, tapas) en lien direct avec le Marché de Rungis. La Haute couture, indissociable du luxe francilien est également représenté (point de vente et podium/défilé). On retrouve en plus des espaces dédiés aux médias (studio de radio) et aux séminaires et conférences (galerie d'exposition et amphithéâtre). Bien évidemment, la vie nocturne garde une place prépondérante avec la discothèque replacée sur les trois niveaux supérieurs ainsi qu'une boutique de luxure et un casino. 
 Pour insister sur le lien avec le marché de Rungis et le réseaux de transports en communs de la capitale, le RTR (Réseaux Téléphériques Rungis) est mis en marche liant le Pondorly aux différentes stations et lignes environnantes (tramway 7 porte de Thiais ; RER C et extension metro 14 gare pont de Rungis).
 
 La structure générale consiste en un franchissement en poutres treillis contreventées en caisson composées de poutres en acier profils HEB 80 (grand bâtiment) et HEB 50 (petit bâtiment) sur lesquelles viennent s'accrocher les planchers collaborants (poutres périphériques en acier profils U 55cm // poutrelles HEA 30cm // bac acier+ béton 20 cm) suspendus par des câbles galvanisés (7 torons de 19 fils (1+6+12 fils)) avec âme métallique 14cm et fixation sur poutre périphérique (platine acier et renfort au droit des câbles). Les façades rideaux en double vitrage thermo-acoustique ainsi libérées de toute structure sont couvertes d'une enveloppe en acier micro-perforée. 
 Le tablier existant de la galerie est prolongé à l'aide d'un système poteaux poutres classique support de la rue intérieure et permettant de recevoir les réseaux techniques du projet à l'instar du treillis structurel en caisson. 
 Deux socles composés de voiles de béton armé assoient le projet de part et d'autre
 
 La notion de carrefour sort comme un enjeux primordial à mettre en valeur. Notre projet reprend donc cette aspect en sublimant sa vocation de franchissement ainsi qu'en le positionnant comme lieu de convergence des flux et des activités environnantes marquant ainsi l'entrée de la capitale de son signal fort en son et en lumière.